Nos conseils pour vos bassins et vos poissons 


Retrouvez ici quelques conseils, trucs et astuces pour vos bassins de jardin ou petits étangs, ainsi que pour vos pensionnaires (carpes koï, poissons rouges, esturgeons...)

 Le transport 

Pour vos koï et vos poissons rouges, nous vous fournissons un sac gonflé à l’oxygène qui vous donne plus de 24 heures d’autonomie pour le transport. Au besoin nous fournissons un emballage isotherme pour éviter de trop grandes fluctuations thermiques.
Pour les esturgeons ou les amours blancs, le principe est le même, mais les durées de transport sont divisées par deux.
Essayez de vous munir d’un contenant (type lessiveuse, caisse plastique, poubelle) où nous calerons le sac plastique. Il faut que la dimension du bac soit suffisant pour faire tenir à plat le poisson. Dans tous les cas, il n’y aura aucune éclaboussure dans la voiture !

 Les Koï 

La classification A, B, C des koï est purement suggestive.
Pour un puriste, seul le grade A mérite l’appellation de koï, ou plutôt de nishikigoï.

Cependant généralement les amateurs s’accordent sur la classification suivante :

Carpe Koi grade A, AA et AAA (ou nishikigoi) correspond aux critères de classification des concours internationaux (couleurs, motifs, silhouette, etc… – règles établies à l’origine par les japonais). Chaque poisson doit pouvoir instantanément être répertorié dans une des familles reconnues. La valeur des poissons varie en fonction de leur lieu d’élevage, de leurs géniteurs, de leur âge, de leur taille…

Carpe Koi grade B : ces koï sont généralement issus de géniteurs grade A, mais ils sont déclassés, soit pour un défaut de silhouette, soit de couleur, soit de répartition des couleurs…Parfois il y a de bonnes affaires car évidement ils sont moins chers. A noter que même avec 2 excellents géniteurs grade A, on obtient guère plus de 1% de descendant grade A (sauf pour certaines familles à robe unie où les résultats sont meilleurs).

Koi grade C (ou koï européenne), en général ce sont les descendants lointains de carpes de grades supérieurs, leurs couleurs sont plus fades et elles n’ont pas de motifs bien défini. Elevées en étang, elles sont robustes, grandissent vite, et sont idéales pour égayer un bassin ou un étang si on s’intéresse peu aux koï et que l’on ne souhaite pas investir dans des poissons plus chers. Elles sont très appréciées également des carpistes, pour la pêche sportive “no kill”.

Enfin pour finir il faut préciser qu’il n’y a pas de norme en ce qui concerne les koï, par conséquent le vendeur peut facilement abuser son client débutant sur le grade de ses poissons. Ainsi on voit très fréquemment à vendre en animalerie, ou sur des site de vente de particulier à particulier des koï sous l’appellation “koï japon” ou “koï grade A” ou encore “Qualité A” alors que les poissons sont des grades B voir des koï européennes bas de gamme… Alors soyez patients et prennez votre temps pour choisir des beaux poissons.
Dans l’absolu, les grades ne reflètent aucunement une provenance ou une zone géographique.
Cependant les grade A proviennent très souvent du Japon (parfois des USA), les grade B d’Asie et d’Israël, un peu d’Europe, les grade C viennent d’Europe car ce n’est pas rentable d’en importer d’ailleurs.
Théoriquement, on peut parfaitement élever des grade A en France, mais la grande difficulté repose sur la maîtrise de la sélection génétique, ce que personne pour l’instant n’arrive à faire avec la même qualité que les éleveurs japonais.
Certains importateurs de koï font du grossissement, c’est à dire qu’il font grossir les koï grade A pour les vendre avec une taille supérieure. Là aussi c’est délicat, (surtout d’un point de vue sanitaire), et seuls de grands spécialistes y parviennent parfaitement.

 Allô, docteur ? 

Le sel (ou chlorure de sodium NaCl) est le premier remède d’urgence pour vos koï et vos poissons rouges. Le sel permet de traiter et d’éliminer rapidement la plupart des parasites et maladies externes de vos poissons (maladie des points blancs, champignons, mousses, nécroses des nageoires, plaies, etc…) Il permet également d’annihiler la toxicité des nitrites.

Il est très économique, ne perturbe pas les bactéries de votre système de filtration. Dans la mesure du possible, il faut utiliser du sel non iodé.

Deux méthodes possibles pour administrer le traitement :

1°) Traitement de l’ensemble du bassin

Le dosage doit être de 0,2% de sel (0,3% maximum), ce qui représente 2 kg de sel par mètre cube d’eau (1000 litres). Commencez si possible par renouveler 20 à 50 % de l’eau du bassin (attention au choc thermique).
Ensuite verser 1 kg de sel par mètre cube toutes les 12 heures à 3 reprises, pour arriver à 3 kg/m3 en 36 heures (pour appliquer, dissoudre le sel dans un arrosoir d’eau de bassin). En cas d’urgence, appliquer 2 kg par m3 en une seule fois.
Laissez agir 2 semaines, puis renouvelez 5 à 10 % de l’eau chaque jour pendant 10 à 15 jours pour éliminer le sel.
Attention : Le sel ne dérange pas les nénuphars ni les iris. Il peut faire jaunir les laitues et les jacinthes. Les élodées ne le supportent pas, placez-les à part pendant le traitement.

2°) Traitement du poisson malade par balnéation

Le dosage doit être de 2% de sel (3% maximum), ce qui représente 20 g de sel par litre d’eau. Préparez votre sel dans un seau de quelques litres d’eau du bassin, attention à la pesée du sel ! Une fois le sel dissous, capturez votre poisson à l’épuisette et placez-le dans le seau pendant 10 mn maximum. Surveillez attentivement le poisson. S’il donne des signe de faiblesse et qu’il se couche sur le flanc, interrompez le traitement et remettez le poisson dans le bassin avant de recommencer à une dose moitié moindre. Si le poisson est agité et essaie de sauter, c’est “normal”, traitez 10 mn maxi. A renouveler tous les 2 jours… en alternance éventuelle avec un autre traitement.
Votre koï ou votre poisson rouge souffre d’une plaie ouverte (écaille perdue, égratignure, coup de bec de héron…) ou d’une nécrose des nageoires ? Il faut être vigilant, car s’est une situation propice à une infection (bactérienne, fongique ou parasitaire).

Voici deux produits en vente en pharmacie, peu chers et souvent bien plus efficaces que tous les remèdes très coûteux vendus en animalerie…
La BETADINE en GEL (et non liquide). Badigeonnez délicatement la plaie (et uniquement la plaie) avant de remettre le poisson à l’eau.
Le PERMANGANATE de POTASSIUM : il s’achète liquide, appliquez-le délicatement avec un coton sur la plaie avant de remettre le poisson à l’eau.
Ces produits sont idéals en alternance avec le traitement au sel en balnéation.

Il existe de nombreux produits plus puissants et plus spécifiques sur le marché. Cependant, je vous recommande fortement de passer alors par les conseils d’un spécialiste averti. Un frotti avec inspection au microscope s’impose, et seule une bonne expérience permet de ne pas traiter pour rien (ou pire, d’aggraver la situation)

Les algues

Les carpes herbivores, ou encore amours blancs, sont très efficaces pour réduire les algues dans un plan d’eau. Ils sont assez craintifs et sauvages, et deviennent très gros en quelques années, redoublant d’efficacité. Ils sont de loin la solution la moins coûteuse pour ceux d’entre-vous qui ont des petits étangs envahis de végétation.
Pour savoir combien de poissons introduire, il faut un diagnostique précis en fonction des variétés de plantes présentes, le taux d’envahissement et bien sûr, la surface du plan d’eau… Contactez-nous !

Nous vous déconseillons d’introduire des amour blancs dans les cas suivants :
  • si votre bassin est petit (moins de 10 m3) : ils auront du mal à trouver leur équilibre.
  • si les poissons sont juvéniles (moins de 15 cm) : ils sont assez fragiles, et ont toutes les chances de mourir en quelques semaines.
  • si vous souhaitez conserver une flore variée et développée : ils ne distinguent pas les algues et les plantes gênantes de celles que vous avez planté patiemment…


Les amours argentés ont une action filtrante. Ils se nourrissent donc de phytoplancton, mais leur action “éclaircissante” est très discutable : en effet plus ils éliminent les micro-algues, plus l’eau s’éclaircit et plus il y a de photosynthèse. Par conséquent d’autres micro-algues réapparaissent, et l’eau ne s’éclaircit pas vraiment… Par contre ces poissons très originaux d’un point de vue esthétique n’abîmerons pas vos plantations. Ils deviennent aussi très gros, alors attention à ne pas les introduire dans un trop petit bassin…
Les moules d’eau douce filtrent l’eau pour se nourrir de phytoplancton. Cependant leur action sur la turbidité du bassin est négligeable. Ne les introduisez que si vous souhaitez diversifier la faune de votre bassin, mais sans espérer un résultat miracle pour éclaircir l’eau…